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THIERRY LE MOIGN

BAD BOY? MAYBE, BUT GOOD PHOTOGRAPHER!

(Pour les gens pressés: voir une autre biographie ici, légèrement plus courte)

Vit et travaille à Nantes

contact: jesuisalaplage@free.fr

instagram: @thierrylemoign1

facebook: thierrylemoign

thierrylemoign@gmail.com

 

 

Né en juin 1949, à Felletin en Creuse

Arrive à Nantes en 1956

1966

,,,,,,,,,,,,,,,,,,En fait c'est plutôt une autobiographie et ça me pose toujours des problèmes: problèmes de pudeur et d'autocensure (ou inversement étalage incongru), que faut-il mettre en avant sans se faire trop mousser, quoi ne pas dire pour ne pas trop se dévaluer et s'auto-flageller, comment ne pas trop délayer mais exposer quand même mon parcours. Aussi comment être objectif par rapport à soi-même (comme le maniement des objectifs photos: quelle focale choisir, faut-il zoomer, flouter, décentrer, etc.). Bref, c'est pas évident, mais allons-y quand-même.

,,,t étalage i,Liens en relation avec mon vécu, durant "les 10 fabuleuses"(1966-1976):

,,,,,,,,,,,,,,,,,,1966: Vit l'underground local. Musique: "The Pretty Things" (concert au Casino des Sables d'Olonne en Juin 67). Fan de d'Antonin Artaud, de Pieyre de Mandiargues et Tristan Corbière; en peinture, de James Ensor ( "l'hareng Saur"!, dixit James) et de Bruegel. C'est l'année de la mode d'avoir le nombril à l'air (pull shetland très court sur jean taille basse).

,,,,,,,,,,,,,,,,,,1968: joli mois de Mai . Participe au mouvement "Grand U" avec Narvor à la cité universitaire Fresche-Blanc, à la cérémonie de l'enterrement des porte-manteaux de la Fac de Lettre de Nantes (il n'en restait plus qu'un.) et à l'occupation de la cité U. de la Bourgeonnière ( pour libérer les filles du contrôle du concierge, c'était urgent). Nous n'étions pas sérieux et c'était ça qui était bien. Une utopie mondiale venait de naître, mais en face, ça rigolait pas.

,,,,,,,,,,,,,,,,Séjour en Aout 68 dans la tente du "Ghülan Hotel" d'Istanbul, porte des Hippies pour l'Orient (parti à la cloche de bois).

,,,,,,,,,,,,,,,,,,1969: L'exil. Parti la veille de Noël en stop avec 70 francs (environ 10 €) jusqu'à "Athènes" pour réchauffer ses os, because il faisait moins cinq degrés vers Thessalonique. Pendant ce temps un zozo brule mes premières toiles sur la plage de Pornic en décrétant faire "un feu d'Art" et se suicide peu de temps après en se jetant du haut de" la Maison Radieuse" du Corbusier. "Sex, drug and Rock'n Roll". La libre disposition de son propre corps me semblait (et me semble encore) un principe premier et inaliénable. Lit Tolkein à Rawalpindi en prenant de l'opium et le Bardo Thödol à Kaboul au "Noor Hotel" ( je dormais dans le jardin de l'hôtel pour ne pas avair à payer car je n'avais pas un flech) en prenant de l'acide "yellow sunshine" et "purple Haze", sous l'effet duquel (un léger surdosage) il se croit mort et part pieds nus en Indes en traversant le Rhajastan sans rien qu'un longé autour des reins, un lota et un peigne, jusqu'à Islamabad où il atterrit dans un hôpital militaire (because mutique et sans papier). Puis, remis de ses émotions au bout de 4 mois resté sans bouger (c'est normal quand on est censé être mort), écrit ses mémoires, les brûle et part en stop jusqu'à "Goa" ("Remerciement posthume à "8 Finger Eddie" pour m'avoir hébergé gracieusement quelques jours chez lui à Anjuna Beach") où il retrouve quelques copains nantais et écossais sous un palmier au guet de la rivière séparant Anjuna Beach de Baga Beach; puis trois femmes se liguèrent pour lui redonner le goût de la planète bleue.

,,,,,,,,,,,,,,,,,Cette route des Indes sera fermée par l'invasion russe de l'Afghanistan et par la révolution de Khomeiny en Iran. Elle n'est toujours pas rouverte 40 ans plus tard. Il n'empêche, j'ai pu admirer une jeune fille en fleur marchant seule fièrement en mini-jupe dans le centre de Téhéran, une autre dans les rues de Kaboul avec un galbe de jambes merveilleux, une troisième en mini-robe de soie jaune à Lahore au Pakistan sortant d'une église. Des visions qui n'avaient jamais existées auparavant et ne sont pas prêtes de revenir. La liberté se paye cher, à la même époque les jeunes filles françaises en mini-jupes se faisaient traitées de putes et de trainées par les concierges parisiens (et moi de tapette pour mes cheveux longs). Le décalage culturel sur la liberté individuelle est parfois abyssal. L'atavisme et la pesanteur sociologique sont de vrais fléaux. Heureusement la minijupe existe toujours et ce sont les concierges qui ont plus ou moins disparu.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,1970

,,,,,,,,,,,,,,,,,,1970: Groningen où, botté et en robe de chambre dans les nuits Bataves, il représenta pour l'underground local le gouvernement français en exil (avec son copain marocain au look de Jimi Hendrix, en tant que ministre des affaires étrangères) et Bill (au look de Buffalo Bill en tant que premier ministre). Puis Paris: zone le jour au "Carrefour Bucy" en tapant la manche et passe ses nuits au "Rock'n Roll Circus" (là où est sans doute mort Jim Morisson), et à l"Open One"( boîte de nuit gratos et boissons offertes, gros poufs par terre, éclairage à bulles d'huile psychédélique, musique Pink-Floyd (c'était une magouille financière de l'époque consistant à avoir une société en faillite pour ne pas payer d'impôts sur les autres) il fallait juste avoir le profil ( le mien s'est d'ailleurs sérieusement détérioré le jour où je me suis fait casser la gueule par trois mecs qui voulait me dépouiller à la sortie du Rock'n Roll Circus ( censé n'accueillir que des gens friqués), tout ça pour, au final, me voler un bracelet Sick qui valait grosso-modo deux euros). Comme mon seul avantage c'était ma gueule, j'ai giclé aussitôt des nuits parisiennes ( mais j'avais à Paris un ami nantais trans, Delphine, qui a connu pire: il (elle) s'est fait(e) prendre devant une pharmacie qui avait été cassé avec des médocs et il (elle) s'est retrouvé(e) au zonzon chez les hommes farcis aux hormones mâles pendant des mois; lui (elle) que j'avais vu descendre d'une Bentley rue de Seine avec un petit corsage transparent montrant des petits seins pomme tout mignons, est ressorti(e) au jour hirsute et barbu - Expose une vingtaine de toiles dans une galerie rue St. Denis à Paris ( elles ont toutes disparues, quand je suis revenu les chercher (au bout d'un an quand même), la galerie n'existait plus. Aussi si vous trouvez des toiles signées IBoz ou Vaga, c'est bibi, that's life going on).

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1971

,,,,,,,,,,,,,,,,,,1972: Amsterdam: "Le Paradiso" et le "Melkweg"- Vit dans des squats

,,,,,,,,,,,,,,,,,1973: Repart en Inde la veille de Noël, sans flouze, comme d'hab. Echoue à Athènes comme de bien entendu, mais cette fois se fait voler son passeport par des relous qui écument la planète et se prend la tête avec le consul de France comme quoi il avait de mauvaises fréquentations (le consul, lui fréquentait les Colonels de la dictature, c'était plus classe). Le consul obtient l'interdiction de passeport pour bibi. Je n'en obtiendrais un autre qu'avec l'arrivée de Mitterrand en 1981.

Fini les voyages. Je rentre avec un laissez-passer. J'avais réalisé quelques dizaines de gouaches à Athènes, je les ai perdues à Belgrade (j'étais sorti du train pour aller me gaver de pâtisseries et quand je suis revenu, ils avaient interverti les wagons et je n'ai plus retrouvé mes affaires). Du coup j'ai fini de rentrer en France en stop les mains dans les poches à l'étonnement des automobilistes.

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,,,,,,,,,,,,,,,,,,1975: Copenhague: "Christania" (et ici) ( et aussi des photos récentes que j'ai réalisées à Paques 2016). A noter que les résidents de Christiana interdisent les appareils photos à cause du cannabis qui est en vente libre dans cet endroit là. Séjour au "Righospitalet" (hépatite B carabinée).

,,,,,,,,,,,,,,,,,,Expose des huiles sur toile au Musée des Beaux-Arts de Nantes dont une intitulée "Jeune fille espérant n'avoir jamais à mettre les pieds dans un commissariat de police".

,,,,,,,,,,,,,,,,,,Adepte (trop, beaucoup trop) de la procrastination si chère à Thomas de Quinsey et du Papaver Somniferum qui va avec.

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,,,,,,,,,,,,,,,,,1976: Les punks arrivent: "La fin des haricots" ( "Au concert punk qui eut lieu à Mont Marsan en 1977 nous n'étions pas bien nombreux, pas très punk (beaucoup de groupes Rock) et c'était plutôt (presque) bon enfant. Le lendemain, c'est Lou Reed qui était passé sur cette scène.)

,,,,,,,,,,,,(( (,...............vvvvvvvvvvvv...........................,,,,,,,,,,, ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, 2ème festival punk français-Mont de Marsan-1977

,,,,,,,,,,,,,,,,,",Photo de Lou Reed prise le 07 août 1977 à Mont-de-Marsan. L'autre photo a été prise la veille lors du 2ème festival Punk de France au même endroit, c.a.d. les arènes de Mont-de-Marsan.

,,,,,,,,,,,,,,, ,,,Lecteur accro de Science-Fiction, surtout de Philip K. Dick ( les années 70 furent top, nous avons pu voyager dans tout le cosmos avec plein d'aventures intersidérales, rencontrer des extra-terestres de toutes sortes, sans bouger nos fesses pour le prix d'un livre de poche). Commence à photographier: des portraits, des nus féminins et des images tendance psychédélique (virages chimiques (qui puaient la mort, maintenant tu appuies sur un bouton de photoshop), solarisations, utilisation de pellicules infra-rouge,etc.).,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, ,,,, ,,,,,,, ,,,,,,,,, ,,,, ,,,,,,,,,,,,,,,,, ,,

,,,,,,,,,,,,,,,,, 1979: Abandonne la vie errante au jour le jour (aux résultats assez aléatoires) qui a duré une bonne décennie, no money but good freedom (voir la fable "Le chien et le loup" de La Fontaine), revient vivre à Nantes et passe une équivalence de bac à 27 ans.

,,,,,,,,,,,,,,,,, 1984: Commence à photographier ses écritures sur corps à Paris et à Nantes. Après le "Body-painting", le "Body-Writing" vient de naître! Ce mode d'expression satisfaisant totalement son érotomanie gallopante.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,1985: D.E.S.S. de psychologie Clinique à Jussieu, Paris . Influence de G. Devereux, J. Lacan, R. Barthes et de M. Foucault, fan de Moreau de Tours (professeur et prédécesseur de S. Freud à Paris, (qui, à mon avis , s'en est grandement inspiré, lui qui avait antérieurement pondu une thése sur la cocaïne soignant potentiellement tous les meaux).

1985

,,,,,,,,,,,,,,,,, 1986: Expose son travail photographique d'écritures sur corps au Musée d'art moderne de L'Abbaye Sainte-Croix des Sables-d'Olonne. C'était la première fois qu'un photographe mettait l'accent sur ce mode d'expression jusqu'à penser réaliser un roman photo dermo-épidermo-graphique. Il réalisa un petit happening appelé "la ballade parisienne" où lui et son modèle demandèrent au capitaine d'un car de CRS posté à Beaubourg un volontaire pour poser. Le capitaine demanda s'il y avait un beau mec à l'intérieur du véhicule. La compagnie désigna l'un des leurs qui prit la pose jusqu'au moment où il s'interrogea sur la signification du texte écrit en anglais. Par la suite des touristes japonais vinrent mitrailler le crâne du modèle à travers la vitrine d'un bistrot et aussi d'autres rencontres dans le Marais.

,,,,,,,,,,,,,,,,,La photo mémorise le texte et le corps. J'avais trouvé un article de psychanalyse qui rendait compte de la similarité chimique entre les produits de développement photographique et les produits d'embaumement égyptien de l'Antiquité. Je momifie le corps du texte en quelque sorte. La photo aura toujours un coté spectral (certain de mes modèles sont décédés, leur image perdure. Parfois le photographe passe pour un voleur d'âme).

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,,,,,,,,,,,,,,,,,Des photos d'écritures sur corps ont existé sporadiquement antérieurement, même au tout début de la photographie dès les années 1800, mais à chaque fois ce n'était qu'un cliché isolé. Par delà, vous pouvez retrouver une histoire d'écriture sur corps dans L'Art d'aimer (Ars amatoria) du poète latin Ovide écrit en l'an 1 de notre ère. L'homme préhistorique dessinait ou tatouait déjà des signes et des symboles sur sa peau. Mais la mise en avant et la promotion de ce mode d'expression particulier revient en plein droit à T.L.M.

,,,,,,,,,,,,,,,,, J'écrivais au pinceau calligraphique et à l'encre de Chine. Dans ce mode d'expression, le problème était de choisir entre la prédominance du texte ou de l'image, car le corps est en trois dimensions et l'écriture, pour être lisible, en deux. L'autre problème, c'est que l'on écrit en général à quelqu'un quand il est absent, pas quand il est présent et même tellement présent qu’il est nu et qu'on le touche pour écrire dessus au pinceau et que le trouble s'installe, l'émotion irradie, la concentration s'amollit et l'orthographe part en quenouille. A qui m'adressai-je? Je fis des essais et optai finalement pour la prédominance du corps sur le texte et du jeu entre les deux. Dans l'utilisation actuelle de ce mode d'expression, l'accent est mis plus sur l'écrit pour exprimer en général un slogan ou une revendication sociale ou politique comme pour les Femens.

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,,,,,,,,,,,,,,,,,Septembre 1986: expose au Mans dans la même galerie que le photographe anglais Peter-Joel Witin lors du "5ème festival de l'image, le corps"

,,,,,,,,,,,,,,,,, Fin de cette même année: disparaît pour 18 mois ( je m'étais auto-sponsorisé en traficotant de la gomme, le commissaire de l'expo des Sables-d'Olonne avait trouvé ça rigolo: il avait présenté le fascicule (le seul "hors-série" qu'ait édité le musée) de l'expo dans des petits sachets de cellophane). Ceux qui m'avaient le plus soutenus: Mario Toran meurt du sida l'année suivante, en 1987 et Jacques Damase, qui avait publié un portfolio dans sa revue "Labyrinthe" (qui n'eut qu'un seul numéro), lui, vient de disparaître récemment (le 11/07/2014 à New-York). Tout mon réseau relationnel s'était effondré et moi avec. Un artiste sans relation est un artiste mort.

,,,,,,,,,,,,,,,Cette histoire de stups (à savoir que la "brigade des stups" a remplacé ce qui s'appelait "la brigade des mœurs" aussi appelée "la mondaine" en 1971) et ce qu'elle a induit, me fait toujours un peu mal au bide quand on voit que le cannabis vient d'être légalisé en Californie et dans d'autres états des States. Il faut le répéter, le cannabis sativa est intrinsèquement non-léthal contrairement à l'alcool et au tabac. Voir: 16ème édition Marche Mondiale du Cannabis 2017

,,,,,,,,,,,,,,,,,1987: Exposition programmée et déprogrammée car censurée par l'ordre moral à "la Maison de l'Avocat", Nantes ( because j'étais embastillé, ça faisait tâche pour ces messieurs). Voir la lettre que m'avait adressé Didier Semin (professeur à l'école des Beaux-Arts de Paris) Entre l'art et la morale, l'art sort vainqueur en général...Ce ne fut pas mon cas. Depuis plus aucune institution n'a daigné présenter mon travail. J'estime, il me semble, qu'après plus de trente ans, il devrait y avoir prescription (surtout pour un truc qui va devenir légal un jour ou l'autre comme actuellement en Hollande). Petites pensées d'empathie pour François Villon le Coquillard, Arthur Rimbaud le trafiquant d'armes, William Burrough le junkie meurtrier, Jean Genet le bagnard, etc.,

,,,,,,,,,,,,,,,,1988: J'ai continué à réaliser des photos de corps-écrits. Je signale au passage être un des très rares photographes (si ce n'est le seul, car je n'en connais pas d'autres...) à révéler certains de mes tirages à l'éponge et à les retravailler à l'eau de javel.

Yasmina

,,,,,,,,,,,,,,,,, 1989: La peinture étant toujours un moteur de sa vie, il entreprend une série de "body-painting", peintures et installations sur des aplats ventraux féminins. Expose ses "Nombrils" chez "Arcadra", (galerie qui n'avait pas les reins bien solides et qui a sombré très vite), et aussi, plus tard au premier festival ( j'essuie souvent les plâtres des nouveaux lieux d'expo) de Pougne-Hérisson, baptisé "le nombril du monde". Voir article de Pierre Giquel dans le journal "Ouest-France"(15/12/1989).

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,,,,,,,,,,,,,,,,, Autant l'écriture sur corps a trait à la transcendance, autant la série des nombrils a trait à l'immanence.

Les tirages existants en 50 X 60 cm sont réalisés par le procédé Cibachrome qui est maintenant introuvable (arrêt de la production) sauf à des prix prohibitifs et des délais d'attente rédhibitoires (mais ils sont possiblement retirables pour moins cher par les procédés modernes).

Lire "l'ombilic des limbes" d'Antonin Artaud contenant sa très importante lettre à Monsieur le législateur de la loi sur les stupéfiants datant de 1925 et qui est toujours d'actualité et dont je conseille la lecture à tous.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, 1986 ,,,,,,,,,,,,(Un petit air de famille, is not it)

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,,,,,,,,,,,,,,,,« Il est indifférent de savoir sous quel aspect le poète se présente : prophète ou clown, rêveur ou fou, photographe ou visionnaire. Ce qui importe, c'est de ne pas faire de compromis avec sa propre direction. » (Bo Carpelan)

,,,,,,,,,,,,,,,,,1990: Se fait cambrioler : au contraire de Brassens à qui les cambrioleurs avaient tout pris sauf son instrument de travail : sa guitare, le mien n'a pris QUE mon appareil photo Mamiya qui m'avait coûté la peau des fesses (et la joie de la famille pandores et des gabelous réunis....) Je n'ai jamais eu les moyens de m'en racheter un autre (surtout vu les prix des moyens formats numériques actuels, ce n'est même pas la peine d'y penser: exemple: 49.000 $ pour le “Phase One XF 100 Mp”, boîtier nu sans objectif bien entendu, mais ne nous égarons pas). La photo est un sport qui demande quelques moyens. D'un autre côté, les vapeurs de produits photos, révélateurs, fixateurs, au fond de ma cuisine mal aérée ne sont plus d'actualité, c'est trop toxique au bout d'un moment. Dernier détail amusant: je venais juste d'obtenir une aide financière de la DRAC de Nantes: elle a filé directement dans la poche des gabelous qui sont venus avec moi à la banque solder mon compte (je me demande encore si c’était légal). D’autres douaniers sont venus me voir 10 ans plus tard pour faire un deal, ceci au bistrot en face de la gare de Nantes : nous avons transigé sur une base de 150 francs par mois pour solder ma dette (juste une petite amende de 600.000 francs, c'est bien la bureaucratie); si on fait le calcul, cela correspond à un échelonnement sur 400 ans). Il a donc continué à travailler au 24x36 et à vivre raide fauché, mais en bonne santé (à part une hépatite C qui est restée planquée en embuscade jusqu'en 2005).

,,,,,,,,,,,,,,,,Réalise une série de photos sur les très belles tombes manouches de Vallet. Mais les manouches n'aiment pas que l'on photographie leur tombes, aussi lors de la publication de l'article de Bernard Bretonnière sur ce cimetière, les noms de famille furent floutés (c'est toujours dommage de flouter des photos).

,,,,,,,,,,,,,,,1991: Commence une série de photo en partant sur une mise en abîme: l'idée est la même que celle qu'a réalisé en vidéo Arte par la suite avec son générique de l'émission musicale "Tracks". Je pars d'une première photo de quelqu'un qui déchire une feuille, avec plusieurs expressions de visage (de heureux à effrayé), puis je donne ces photos à quelqu'un que je photographie en train de les détruire (avec, pareil, plusieurs expressions), que je donne à nouveau à quelqu'un d'autre, ainsi de suite, en variant les modes de destruction ( je ne vous raconte pas le gâchis de tirages que cela induit). Je viens juste de terminer cette série dont les premières photos datent en fait de 1982 et donc cloturée en 2018 (mâh, il n'est jamais trop tard). Ce travail n'a encore jamais été exposé, mais ça ne saurait tarder, (soyons positif!).

,,,,,,,,,,,,,,,, 1992: Refait une série d'écritures sur corps. Il utilise pour cela, outre l'encre de chine, du dentifrice, de la crème chantilly et de la mousse à raser. Reprend aussi les pinceaux car, comme l'écrit Henry Miller "Peindre, c'est aimer à nouveau" et réalise la série des Pains-peint et celle des Gogols.

,,,,,,,,,,,,,,,, Une copine, élue locale, m'a fait rencontrer un député tchèque de la révolution de velours. Il était aussi directeur du musée d'histoire de la République Tchèque qui se trouve sur la place de la Cathédrale en face du Musée des Beaux-Arts, et lui propose d'exposer ses photos dans son musée. A sa demande, j'ai été à Prague pour choisir la salle. J'y suis allé mais nous nous étions mal compris sur les dates: je me suis retrouvé dans son village de naissance, à 30 km de Prague où il était en vacances, à boire force chopines de bière. Au final, une fois revenu en France, j' ai appris que le député avait fini en taule pour détournement de fonds. Il y a parfois des mirages idyliques.

,,,, Fr,,,,,,, Juillet 1995, j'expose àTours dans la galerie « L’œil fertile ». Là un jeune homme m'aborde et me dit " je ne savais pas que tu étais célèbre, du coup toutes les photos que j'ai prises chez toi, elles valent de l'argent!" et sur ce, il partit.

,,,,,,,,,,,,,,,,Avril 1998: expose dans une péniche « In saecula saecularum » - Galerie « Le Nautilus » . Ma référence était le roman "les fleurs bleus" de Raymond Queneau

,,,,,,,,,,,,,,,,Mai 1999: « les filles sur le trône » -Expo pour le fun et par dérision au Café « le Baron », petit bistrot qui se trouvait rue Baron à Nantes. Alcool à gogo.

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,,,,,,,,,,,,,,,, Juin 1999: fait une formation accélérée de Chef de Projet Informatique pour gagner quelques sous. Evidemment à cinquante balais, aucune boite informatique ne s'est manifestée pour m'embaucher.

,,,,,,,,,,,,,,, , A cinquante ans, l'an 2000 advenant sans que le monde disparaisse, la planète tourne encore cahin-caha, le gros bug prévu n'a pas eu lieu, mais les voitures ne volent toujours pas comme promis dans les"Sciences et Avenir" des années 60.

,,,,,,,,,,,,,,,, 2001, naissance de son fils Arthur, abandonne le milieu artistique, qu'il trouve relativement cruel par ses jalousies intestines, ses aigreurs et ses médisances qui valent largement celles du monde politique (voir aussi certaine dérive de l'art comme la polémique autour du noir Vantablack sur lequel Anish Kapoor a déposé un droit exclusif, comme si moi-même avais déposé un droit de propriété intellectuelle sur "le body-writing"), pour se consacrer à sa famille comme père au foyer, (après la récréation et la création, pourquoi pas la procréation). Je me plonge dans des polars comme ceux de Jim Thompson et relis avec gourmandise de vieux Fabulous Freaks Brothers. Se met à photographier des paysages, sa famille et quelques ratons laveurs qui attirent son regard désinvolte. Rien d'essentiel (reste à définir l'essentiel), bref, s'en fout un peu de l'Art avec un grand A pour rester zen, cool, paisible, swag et tutti quanti.

2001,,,,,,,,,,,,tlm-2015 2015

,,,,,,,,,,,,,,,, 2017: Année de son revival artistique.

,,,,,,,,,,,,,,,"SuSuite à la rencontre avec Franc Moinel qui s'occupe du nouvel espace d'exposition du "Mekano" à Trentemoult près de Nantes (rue Leschaud) qui lui propose d'aérer ses nombrils sur ses cimaises et de dépoussiérer ses manuscrits carnés, le goût printanier de l'extérieur lui revient en bouche. Expo prévue à partir du 15 juin 2017 jusqu'à fin juillet. Ce nouvel espace d'espositions et de concerts prend vraiment un départ prometteur, heureusement les dynamiques sociales perdurent. En marche donc, et même au galop si possible. Make bibi great again!

,,,,,,,,,,,,,,,"Recherche actuellement un espace pour pouvoir exposer ses grands collages intitulés "Eclats de Mémoire" réalisés au début des années 1990 dans le grand hangar des Chantiers Dubigeon (où la compagnie "Royal de Luxe préparait un de ses spectacles et où se trouve maintenant l'Eléphant et les Machines de l'Iles et où antérieurement son père travailla comme ingénieur dans la construction navale) et qui n'ont encore jamais été présentés au public. (Le mieux serait une rétrospective de son travail, si possible anthume plutôt que posthume ;) c.à.d. avant de casser sa pipe, quoi.

,,,,,,,,,,,,,,,",Je vais réhabiliter mon travail, surtout celui d'écriture sur corps, car j'ai posé là benoîtement ma petite pierre dans l'histoire de l'art en mettant en lumière ce mode d'expression, le "body-writing" (en écho au "body-painting") véritablement Photo-Graphique (mais aussi Calli-Graphique) qui a eu une belle influence en passant de la pub avec la vache Milka jusqu'aux Femens. En 1985 j'avais écumé tout Paris avec mes cartons de photos sous le bras, aussi bien les boites de pub que les associations archéologiques, aussi bien les galeries que chez "Charlie Hebdo" ou je m'étais retrouvé cinq minutes après mon arrivée à servir l'apéro à Cavanna (qui m'avait donné quelques conseils), Choron et compagnie. Je m'étais aussi tiré une belle balle dans le pied en proposant un portfolio aux revues "Photo" et "Zoom" qui étaient les revues-références de l'époque. Ils avaient accepté et avaient pris mes photos, puis, rencontrant une éditrice (Françoise Harmel) qui me proposait une possible édition à condition d'avoir l'exclusivité de mes photos, j'avais retiré celles-ci de chez "Zoom" et de chez "Photo". Je n'avais pas compris ce que l'on entendait juridiquement par "exclusivité" dans le monde de l'édition, comme quoi je me suis fait avoir par mon honnêteté. A une époque où il n'y avait pas internet, c'était pourtant le truc à ne pas louper. Mais j'étais obnubilé par le fait d'éditer un livre, car c'est le principal support pour un travail photographique. Au final Françoise Harmel n'a rien édité, (ça me fait penser à la biographie de Sigismund Krzyzanowski question scoumoune...). J'ai parfois l'impression de passer mon temps à saborder mon boulot (c'était William Burrough qui disait qu'il y avait un saboteur en lui qui officiait à son insu).

,,,,,,,,,,,,,,,,",Si j'ai raté les grand médias, j'ai néanmoins été reconnu par mes pairs et par les professionnels, par des personnes comme Jean-Claude Lemagny ( conservateur des bibliothèques, en poste au département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, où il fut responsable des collections de photographies, de 1968 à 1992). Christian Caujole m'a reçu à Libé et a publié une photo de la série "une ballade à Paris" le jour de la fin du courrier des lecteurs du journal papier (avec la mort de Alain Pacadis). Il y eu Jean-François Chevrier qui à écrit un bel article sur mon travail, mais bien sur, j'en ai perdu les références. Je citerai aussi Mario Toran ( directeur du FRAC Pays de Loire en 1985) qui, après avoir vu mon travail, demanda à Didier Semin (professeur à l'école nationale supérieure ses beaux-arts de Paris) de réaliser une expo au Musée de l'Abbaye Sainte-Croix, ce qui fut fait en moins d'un mois avec la sortie d'un cahier "Hors-Série" (du au fait qu'ils n'avait pas le temps matériel pour réaliser le cahier usuel), qui doit être le seul à ma connaissance qu'a réalisé le Musée, Jacques Damasse qui dirigea la galerie de Varenne à Paris), Madeleine Millot-Durrenberger, collectionneuse de photographies à Strasbourg, des critiques comme Michel Nuridsany et Pierre Giquel (professeur à l'école des beaux-arts de Nantes) qui publièrent des articles sur mes photos dans "Art-Press" et aussi dans la revue "303". Remerciement aussi à Robert Klassen de Rotterdam (galerie "Yo") que j'ai envahi avec mes amis, à Henry-Claude Cousseau ( directeur des Beaux-Arts de Nantes, puis de Bordeaux et de Paris) dont je n'ai jamais trop su ce qu'il pensait de mon travail mais qui s'est quand même déplacé deux fois voir celui-ci dans mon gourbi ( rétrospectivement je pense qu'il était plus intéressé par ma personne que par mon travail, suite à une discution que nous avons eu sur "l'éducation sentimentale de Flaubert (discution où il y eu un quiproquo entre nous: Henri -Claude me parlant du séjour du héro du roman à New York alors que pour ma part ce séjour m'était inconnu, n'ayant lu que le premier jet de Flaubert paru dans la Pléiade où il n'en est pas fait mention, du coup je ne voyais pas où il voulait en venir. Je pense que vu mon passif, il s'est fait une projection de jean Genet sur ma pomme, comme à un moment où je lui parlait d'un tableau que j'apprécie beaucoup au Musée de Nantes, il m'a demandé en rigolant de ne pas aller le cambrioler). Citer aussi Claude Allemand Cosneau . Ce fut une des grandes bévues faramineuses de ma vie: Claude Allemand Cosneau m'avait proposé son aide en 1998 quand elle était venue voir mon installation sur la péniche "le Nautilus" et je n'avais pas réagi: je pensais qu'elle n'était qu'une petite secrétaire du musée des Beaux -Arts de Nantes ( je crois qu'une part de mon erreur provient de son physique très discret qui ressemble un peu à celui d'Agnes Varda, la coiffure rigolote en moins) et je ne voyais pas en quoi elle pouvait bien m'aider. En fait elle était conservatrice en chef au Musée des beaux-arts de Nantes et est devenue par la suite directrice du Fonds National d'art contemporain au Centre Pompidou durant de nombreuses années. Je l'ai revue récemment, mais elle ne se rappelait plus de moi ( il faut dire qu'elle a dû en voir défiler des artistes...)et elle est dorénavant à la retraite. Il y a parfois des trains à ne surtout pas rater car ils ne repassent jamais. Pas de reboot ni de replay). Aussi bien sûr remercier très fort tous mes modèles qui participèrent à cette aventure et que j'embrasse .

,,,,,,,,,,,,,,,,",Si vous m'avez lu jusque là (que la félicité soit sur vous), vous aurez compris que la plupart de ces personnes influentes que j'ai rencontrées et qui soutenaient mon travail à cette époque sont soit raides mortes, soit à la retraite. Je dois recomposer donc tout mon réseau relationel, ce qui n'est pas facile dans le milieu artistique quand on n'est plus du tout le perdreau de l'année qu'il fait bon découvrir. Toujours bien, je ne laisserai pas les ombres passées dicter mon avenir ni troubler mon rythme nychtéméral.

 ,,,,,,,,,,,,,,,,Je pense (ou subodore) que mon travail d'écriture sur corps a eu un impact réel sur le mode d'expression artistique de l'époque, il a au moins ouvert une nouvelle voie d'expression. Dans les jours qui suivirent mon tour parisien, est apparue une photo de Coluche dans Charlie-Hebdo (où j'avais servi l'apéro quelque jours auparavant) où il est accoudé sur le cul d'une fille sur lequel est écrit: "Boom!" (allusion moyennement subtile aux différents sens du mot "pétard") aussi bien qu'est apparue la célèbre vache "Milka" dans un autre registre de la communication, (j'avais aussi écumé les boites de pub avec mes cartons de photos (même les associations d'archéologie, aussi bien que les agences de manequins parisiennes)). Car ce fut le monde de la pub qui prit le plus rapidement acte de ce moyen d’attirer l’attention ( le milieu du luxe avec les pubs pour les parfums) et le magasine" Photo" auquel j'avais repris mes photos sortait le mois suivant un portfolio d'une photographe, Gladys, avec des écritures sur corps (elle avait fait juste une péloche, mais ça suffit. Le problème c'est que du coup j'étais grillé pour l'effet nouveauté dans ce magazine qui cartonnait quand même à 400.000 exemplaires si je ne trompe pas...).
 ,,,,,,,,,,,,,,,En 1996, le cinéaste anglais Peter Greenaway sortait “the Pillow book”, film entier consacré à l'emploi de la calligraphie sur corps (version japonisante). Tout récemment, début 2016, il y eut une expo de photos de femmes de G.I. américains avec des textes touchants de femmes angoissées par la guerre et la possible mort de leurs hommes, écrits sur leur dos nu. Superbe.

photos femmes de soldats américains-2016

               Encore plus récemment des infirmières ont attiré l’attention sur leur condition avec un calendrier actuellement en vente.

J'ai remarqué que pour les slogans, les caractères majuscules romains d'imprimerie (voir ci-dessous) sont plutôt utilisés que l'écriture cursive (voir au-dessus) relatant plus l'émotion.

Photos infirmières Pontoise, 2016

              Ce travail a eu aussi une incidence à long terme sur le mode de l'expression politique avec les Femens qui ont bien compris l'impact des mots sur leur nudité poitrinaire. Je ne parlerai même pas de la pub pour les parfums qui a employé le truc à foison. Dans mes recherches sur ce thème, j'ai découvert que parmi les toutes premières photos, dans les années 1870, se trouvait une photo d'écriture sur corps.

               Mon mode d'expression se voulait et se veut toujours ludique ( à l'opposé de "la colonie pénitentiaire" de F. Kafka qui est l'expression de la violence du texte de la loi exercée à même le corps). Il existe une référence littéraire concernant l'écriture sur corps qui me correspond mieux: cela se trouve dans "L'art d'aimer" d'Ovide (que j'ai déjà cité plus haut), écrit y a 2000 ans, (où il conseille aux femmes voulant tromper leur mari sans se faire surprendre d'écrire l'heure et le lieu de rendez-vous sur le dos d'une servante et d'envoyer celle-ci à leur amant).

              Ma dernière expo a eu lieu au Mekano à Trentemoult, du 15 juin au 27 Aout 2017. voir Article Presse: 13 Juin 2017- « Jeux de corps et de mots», Ouest-France


              Avanie et framboise sont les mamelles du destin (B.Lapointe)

contacts:jesuisalaplage@free.fr

Le body-writing de nos jours:

Les Femens, courageuses les filles!

               D'autres photos ici

Hommage à Oksana Chatchko , ex-Femen et peintre, qui s'est suicidée récemment

Hommage aussi à Thomas de Quinsey, mon maître en procrastination

 

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